Head in the clouds: l'art interactif fleurit dans Bruxelles

L'artiste néerlandaise Suzanne Groothuis a créé ces périscopes répondant au nom de « Head in the clouds ». Le but principal ? Changer votre perception de l’environnement.
Suzanne Groothuis, l’artiste
Suzanne Groothuis est une artiste attachée au théâtre et à la scénographie de ses œuvres. C’est ainsi que la particularité de son travail est de créer des œuvres interactives. Ainsi, elle nous explique que "l’expérience de l’œuvre est différente, les gens participent et sont plus actifs qu’en ne faisant que regarder. Ils deviennent aussi l’œuvre puisque d’autres les regardent participer à l’expérience".
Une sphère au calme
Comment exporter la paix et la tranquillité dans la ville trépidante qu’est Bruxelles ? C’est à cette question que répond le projet de Suzanne Groothuis.
« Head in the clouds » est une œuvre réalisée après une interview de plusieurs personnes qui recherchaient la paix et la tranquillité dans la ville. Suzanne Groothuis a donc voulu vous offrir "un cocon" en s’inspirant des formes de cabines téléphoniques pour qu’elles soient accessibles à tous, dans la rue.
Il vous suffit d’entrer la tête dans ce drôle d’engin pour modifier votre expérience de l’environnement, le voir sous un autre angle et avec sérénité. Elle vous livre ainsi un endroit calme pour faire le point voir Bruxelles autrement.
L'installation a été créé et mise en place avec Citizenne dans le cadre de leur projet BE SSST. Citizenne étant un organisme de formation de Bruxelles qui organise des cours, des excursisons et des ateliers en rassemblant les gens. Quand au projet BE SST, il vise à ralentir la ville pour laisser l'imagination vagabonder. Il met en relief la capitale à échelle humaine grâce au silence et au ralentissement. Prendre son temps donne l'occasion d'appréhender différemment son environnement.
Dans un quartier encombré ou bruyant, l’accent est mis sur la nature pour aider les gens à réaliser quel environnement les entoure mais aussi offrir une expérience différente de Bruxelles. L’artiste met un accent tout particulier sur la découverte de ces "petites beautés" qui nous entourent (les arbres de la Place de Broukère auxquels nous ne faisons plus attention par exemple). "Aussi longtemps que l’on voit les petites beautés, les petits détails et qu’on les apprécie, la vie est un peu plus belle."
Des matériaux recyclés, un système ingénieux
Vous l’aurez remarqué, ces périscopes ne sont fais que de matériaux que l’on peut trouver dans la rue. C’est ainsi que se retrouvent utilisées des bouteilles en plastiques recyclées pour construire une structure semi-transparente formant un nuage. Elles permettent des jeux de lumières avec le soleil et répercutent le bruissement du vent. L’intérieur est insonorisé pour vous permettre de jouir d’un moment de calme et de silence. Quant au périscope construit au dessus du nuage avec deux miroirs opposés, il vous permet d’observer votre environnement et de remarquer toutes les petites choses et les détails que le bruit et la routine vous ont empêché de voir.
Bruxelles avait besoin de paix
Si c’est la capitale qui a retenu l’attention de notre artiste, c’est parce qu’elle y vit mais elle nous fait aussi part d’un regard très franc sur la capitale qui est "de plus en plus polluée " et qui a besoin d’un endroit tranquille et de paix.
Pourtant, ce qu’elle préfère à Bruxelles est sans aucun doute le mouvement, le flux de personnes, les gens qui arrivent, qui repartent et font de la capitale une ville qui bouge.
Vous pourrez faire l’expérience de l’évasion dans les nuages jusqu’à la fin du mois de septembre, rendez vous place de Broukère et square Sainctelette pour un instant paisible.
Une installation avait été mise en place au MIM mais est retirée suite à un acte de vandalisme. Deux nouveaux nuages devraient apparaitre dans les rues de la capitale. Vous trouverez l'un début septembre Boulevard du Jardin Botanique (face à la Tour des Finances) quant à l'autre, il sera accueilli fin septembre par Tour & Taxi dans le cadre du festival BE-SSST...

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