Carte postale de Molenbeek-Saint-Jean

Écrit par Frédéric Solvel - 16 nov. 2015, 00:00 (Mis à jour: 12 janv. 2022, 04:39)
Carte postale de Molenbeek-Saint-Jean
Depuis quelques jours, Molenbeek est passé au crible sous l'oeil des caméras du monde entier. Dans cette commune bruxelloise, tout n’est pas noir, tout n’est pas blanc, nous avons au moins compté cinquante nuances de gris. Carte postale de la rédaction de BrusselsLife.be…

Jadis berceau industriel de Bruxelles, Meulebeik (nom de la commune en bruxellois) a gardé la plupart des quartiers populaires nés dans la seconde moitié du XIXème siècle. La commune présente aujourd’hui un visage métissé : quartiers résidentiels, constructions récentes et zones commerciales.

Molenbeek a toujours été une terre d’accueil, les vagues d’immigration successives ont façonné le visage de la commune. Dans les années 60, période de croissance économique et de plein-emploi, les pouvoirs publics lancent un appel à la main d’œuvre étrangère. Des communautés d'Italiens, d'Espagnols, de Portugais viennent s’installer dans la commune. Elles seront suivies plus tard par des Arméniens, Marocains, Turcs, Pakistanais, Africains et des ressortissants des pays de l'Est.

 

Aux origines de Molenbeek

Molenbeek est le nom du petit ruisseau dit "du moulin" qui arrosait jadis l'un des plus anciens villages de la région bruxelloise. Plus tard, au XVIIème siècle, on y creusa un canal afin de relier l'Escaut avant de faire de même en direction de Charleroi. Un canal qui voit encore passer de nombreuses péniches qui doivent franchir l'écluse de Molenbeek avant de continuer leur route. Molenbeek devint un parc industriel avant la lettre, surnommé le "Manchester belge". Quelque 50.000 habitants y vivaient déjà en 1850!

Certains quartiers populaires, aujourd’hui à forte densité immigrée, ont subsisté alors que d'autres ont fait place à de grands ensembles, donnant ainsi à la commune l'aspect disparate qu'on lui connaît aujourd'hui.

 

De la bonne prononciation de Molenbeek

Alors que le difficile x de Bruxelles semble désormais maîtrisé par tous, prononcer Molenbeek s’annonce comme un nouveau défi pour les journalistes du monde entier. En phonétique, pour les initiés, cela donne donc :/'mo.lən.beːk/.

 

Les Molenbeekopis, des vaartkapoen !

Vaartkapoen est le surnom des Molenbeekois de naissance. Vaart signifie canal tandis que kapoen se traduit par fripon : ce qui donne donc les fripons du canal. Depuis les années 90, une statue de bronze représente un vaartkapoen sortant des égouts et attrapant la cheville d’un agent de police suspendu dans le vide, figé quelques instants avant sa chute. Imaginée par l’artiste Tom Frantzen en 1985 dans le cadre d’un concours, la statue a été installée à la Place Sainctelette en 1992. Le vaartkapoen est par ailleurs également le nom d’une salle de concert à la programmation plutôt pointue plus connue sous l’abréviation de VK.

 

Vous molenbeekez, nous bruxellons!

A Molenbeek, culture et conservation du patrimoine sont des complices avertis. C’est ainsi que deux sites industriels (le Plan K et la Fonderie) et l'église Saint-Jean-Baptiste (la plus belle église moderne de Bruxelles) ont été réaménagés en lieux de spectacle! Quant au Château du Karreveld, il fait office de centre culturel. Il s’y organise entre autre, en été, le festival Bruxellons qui présente du théâtre en plein air.

En mars prochain, les brasseries Bellevue accueilleront le Millenium Iconoclast Museum of Arts (Mima). Unique en Europe, ce musée proposera au public un parcours à travers l'histoire de la culture 2.0. Le MIMA exposera un art où les domaines créatifs sont totalement décloisonnés: un mélange de cultures musicales, graphiques, sportives, artistiques, urbaines et geek. Concrètement, le musée présentera des artistes qui, par le simple fait de ne pas s’exprimer uniquement dans la communauté de l’art contemporain, reflètent une nouvelle pensée. Le site des anciennes brasseries qui accueille depuis quelques mois l'hôtel Meininger.

La nature est également au rendez-vous. Point de passage incontournable de la Promenade Verte, le Scheutbos et ses 50 hectares de verdure sont un des rares endroits où l'on peut encore apercevoir des vaches à Bruxelles. Certes avec des barres d'immeubles en arrière-plan...

 

RWDM, a legend never dies

Jadis, le Daring était avec l’Union Saint-Gilloise l’un des deux grands clubs de la capitale. Depuis un demi-siècle toutefois, c’est Anderlecht qui est devenu le plus grand club bruxellois. Le Daring, lui, n’existe plus en tant que tel. Les fusions successives avec d’autres anciens cercles bruxellois ont conduit à la faillite du matricule, mais le stade Edmond Machtens abrite aujourd’hui à nouveau la destinée du RWDM. En 1975, le RWDM était le cinquième club bruxellois à remporter le championnat de Belgique de football.

Depuis sa radiation en 2002 et la parenthèse FC Brussels, ils étaient nombreux à en rêver. Une joyeuse bande a transformé ce rêve en réalité! Aujourd'hui, le RWDM évolue en promotion B et peut compter sur un gros noyau de fidèles supporters pour les pousser très vite plus haut!

 

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