Les meilleures promenades architecturales de Bruxelles.

Balades guidées
Écrit par BrusselsLife Team - 06 janv. 2009, 00:00 (Mis à jour: 29 avr. 2019, 14:00)
Les meilleures promenades architecturales de Bruxelles.
Bruxelles regorge de perles architecturales...

BrusselsLife, en collaboration avec le guide De Rouck Geocart ("10 promenades thématiques à Bruxelles"), vous propose une ballade au coeur des grands éfidices bruxellois.

Le Corbusier, l'un des tout grands architectes, expliquait à sa façon limpide et merveilleuse, ce qu'est l'architecture. "Prenez des pierres, du bois, du béton; à l'aide de ces matériaux construisez des maisons, des palais. Cela s'appelle de la construction, c'est-à-dire une démarche technique. Mais imaginez-vous que les parois de cette construction pointent vers le ciel d'une telle façon que j'en suis ému. Soudain vous me touchez au coeur, vous me réconfortez, j'en suis ravi et je dis : "C'est beau". Ca, c'est de l'architecture." Voilà le point de départ de notre promenade qui passe par des constructions représentatives de différentes époques de notre histoire. Serez-vous ému au point de vous exclamer "C'est beau"? Ou bien, simples constructions, réalisations techniques, ne vous toucheront-elles point?

Départ de la promenade : Gare Centrale

Cette gare, véritablement "centrale", est une oeuvre tardive, posthume, du grand architecte Victor Horta. Il en reçut la commande en 1910, au moment où débutèrent les travaux de la Jonction Nord-Midi, mais les plans définitifs ne datent que de 1936. C'est ce qui explique que la Gare Centrale est plutôt exemplaire de l'architecture de l'entre-deux-guerres. Il faut sortir du bâtiment pour mieux l'observer. Se placer boulevard de l'Impératrice devant l'hôtel Méridien, face à la Gare, d'où il est possible d'observer à la fois l'entrée principale et les deux façades latérales.

La première impression que donne la Gare est celle d'un bâtiment fonctionnel. Toutefois quelques éléments, certes assez discrets, évoquent l'oeuvre antérieure du maître. Ainsi, la partie centrale comprenant l'entrée, rappelle la Maison du Peuple. En effet, la façade haute, vitrée, présente la même forme concave que celle de l'illustre palais inauguré en 1899 et tristement démoli en 1965. Des colonnettes en bronze remplacent ici les colonnes en fer utilisées auparavant. Le couronnement denticulé de la façade de droite témoigne du retour à un certain classicisme, alors que la partie centrale, en encorbellement, rappelle étrangement le bow-window de l'hôtel Tassel (1893), la première construction Art nouveau de Horta. L'énorme auvent protégeant l'entrée équilibre le vitrage vertical. Pénétrer dans la gare par l'entrée principale vers la salle des guichets.

A l'intérieur, la monumentalité et une relative sobriété s'imposent. Il ne faut pas s'attendre ici aux célèbres coups de fouet de l'époque Art nouveau. Le langage décoratif est purement géométrique, angulaire. Les poutres transversales ainsi que l'escalier menant à la sortie secondaire, se creusent d'évidements rectangulaires, alors que les rampes sont de forme linéaire et le plafond à caissons carrés. Horta s'est-il converti à l'Art déco? Il reste pourtant fidèle à lui-même dans sa façon d'utiliser la lumière : à travers les dalles de verre du plafond, la lumière directe, zénithale baigne la salle des guichets. Quitter la Gare Centrale par l'escalier en face de l'entrée principale qui mène au Cantersteen.

La Galerie Ravenstein

Juste devant nous s'ouvre aujourd'hui la Galerie Ravenstein. Hélas, pour voir le bâtiment suivant, il faut faire appel à son imagination. Bruxelles ne possède plus, à ce jour, de palais renaissance. Pourtant, jusqu'en 1930, se trouvait ici le palais Granvelle, la résidence que cet évêque du 16e siècle, grand mécène des arts, s'était fait construire, dans le goût moderne de l'époque, épris d'horizontalité, de symétrie et d'équilibre. Les colonnes et frontons triangulaires qui le décoraient s'inspiraient de l'antiquité gréco-romaine. Les travaux de la Jonction entraînèrent, entre 1910 et 1953, la démolition de tout le quartier de la Putterie. Les constructions visibles aujourd'hui datent donc d'après la deuxième guerre mondiale. Prendre, en sortant de la Gare, à gauche et continuer jusqu'à un carrefour important.

N'oubliez pas tout en marchant d'admirer l'immeuble Shell situé en face.

L'immeuble Shell

Traverser la rue Cardinal Mercier et se placer devant la tour récente, circulaire, tout en verre, qui est venue remplacer récemment la tour de la Loterie. D'ici on jouit d'une belle vue en arrière sur l'ensemble de l'immeuble Shell avec son coin arrondi caractéristique et la façade de la rue Ravenstein. Cet immeuble fut construit en 1931-34 par les architectes Alexis Dumont et Marcel Van Goethem. Admirez la belle courbe de la façade, l'élévation rigide et le décor quasi absent. Le recul des étages supérieurs accentue l'horizontalité du bâtiment qui s'impose comme un bel exemple du Modernisme de l'entre-deux-guerres. Les origines de ce mouvement sont à chercher aux Pays-Bas, où il reçut le nom de "Nieuwe Zakelijkheid" (Nouvelle objectivité), et où pas mal d'artistes et architectes belges s'étaient réfugiés pendant la première guerre mondiale. L'utilisation du béton armé se généralisa. Si l'on qualifie l'architecture de cet immeuble Shell de moderniste, la Gare Centrale relèverait plutôt de l'Art déco géométrique. Sans quitter l'endroit, contempler, à gauche, la rue des Colonies qui monte en tournant légèrement à droite.

Les immeubles de la rue des Colonies

Les deux immeubles d'angle entre lesquels se situe le départ de la rue des Colonies, datent des années 1925-30. Celui de gauche surtout, muni d'une rotonde couronnée par une tourelle, témoigne d'une grande nostalgie de la Belle époque. Ce style rétro est appelé "Style Beaux-Arts" d'après la fameuse Ecole parisienne des Beaux-Arts, qui, après 1918, continua à enseigner un langage décoratif dans la ligne des styles Louis XV et Louis XVI. Il est curieux de se rendre compte que cette architecture est contemporaine de l'immeuble Shell ou de la Gare Centrale ! Monter la rue des Colonies et tourner, aux feux, à gauche dans la rue de la Chancellerie qui mène à la Cathédrale-des-Saints-Michel-et-Gudule, dont on observe, du coin suivant, toute la façade méridionale.

La Cathédrale-des-Saints-Michel-et-Gudule

Voici un superbe échantillon de style gothique. Contrairement à ce que l'on pense souvent, les parois murales sont extrêmement minces et remplacées en grande partie par des parois vitrées. Les murs n'ont plus aucune fonction porteuse. Ils pourraient être enlevés, les voûtes ne bougeraient point, puisqu'elles sont portées par un squelette de pierre. Les contreforts et les arcs-boutants constituent les parties de ce squelette visibles de l'extérieur. Les contreforts qui séparent les parties vitrées et accentuent ainsi le rythme horizontal des travées, transmettent le poids de la construction vers le bas, c'est-à-dire vers le sol. Mais il existe également une poussée verticale, venant des arêtes de la voûte. Cette pression est reportée à l'aide des arcs-boutants vers une deuxième série de contreforts, situés plus à l'extérieur, et surmontés de pinacles. Ces pinacles, qui ont la forme d'une petite pyramide ajourée et décorée de fleurons, n'ont certainement pas qu'une fonction décorative. Leur poids contribue à ce que la pression venant des arcs-boutants ou des arêtes de la voûte, s'exerce verticalement, à travers les contreforts qu'ils surmontent. Pour mieux pouvoir étudier ce squelette, entrer par la petite porte latérale ou au cas où celle-ci serait fermée, par l'entrée principale qu'on atteint en contournant l'édifice par la gauche. Se diriger vers la nef principale et lever les yeux vers les voûtes.

La Cathédrale est voûtée d'arêtes. Dans chaque travée (le rectangle délimité par quatre piliers) deux arêtes se croisent. La clef de voûte, qui sépare ainsi quatre triangles, tient réellement tout ensemble. Ces arêtes font partie du squelette et transmettent le poids de la voûte vers les piliers. En regardant bien à travers les hautes fenêtres de verre incolore, on remarque à l'extérieur les arcs-boutants. Ce système de construction squelettique, mis au point au 12e siècle dans le Nord de la France, a été largement imité même par des architectes contemporains, comme nous le verrons plus tard. Sortir par la porte principale, située à l'ouest, sous la grande verrière qui représente le Jugement Dernier. Descendre les marches et se diriger, à droite du petit parc, le long de la Banque Nationale, vers les feux qui permettent de traverser l'avenue Berlaymont. Un regard en arrière permet de mieux étudier la façade occidentale de la Cathédrale.

Cette façade rappelle quelque peu celles des grandes cathédrales Notre-Dame de Paris, Reims ou Amiens. En effet, nos architectes brabançons se sont inspirés de l'oeuvre de leurs collègues français. Et pourtant, certaines particularités, comme l'absence de grande rosace entre les tours occidentales, justifient que l'on parle d'un gothique "brabançon". Dans le territoire de l'ancien duché de Brabant, ces rosaces, fréquentes en Picardie et en Ile-de-France, sont remplacées par une grande fenêtre ogivale. La cathédrale est entourée de constructions beaucoup plus récentes, datant des années 1950. La période de la Guerre froide a laissé une architecture qui lui ressemble : rectiligne, fonctionnelle, froide. L'architecte de l'immeuble de bureaux, à droite, s'est manifestement inspiré des contreforts et des voûtes ogivales propres au style gothique. Traverser l'avenue Berlaymont et la suivre à droite.

Banque nationale

On longe, sur le trottoir de gauche, des immeubles de style "fonctionnel" dont les architectes, e.a. Hugo Van Kuyck, André et Jean Polak, ont acquis une certaine réputation. En face, la partie la plus récente de la Banque nationale fut construite par Marcel Van Goethem et Alexis Dumont que nous avons rencontrés tout à l'heure au Shell Building. Cet immeuble n'est certes pas dénué de grandeur. Les plans datent d'avant 1940 mais la construction ne fut entamée qu'après 1948, c'est-à-dire après la mise sous tunnel de la Jonction. L'architecture se révèle très fermée, surtout à cause de la succession de piliers monumentaux, hauts de 20 mètres, en béton précontraint. Cette façade couverte d'un parement de pierre blanche, se développe sur une longueur de 200 mètres. L'ensemble est perçu par les rares passants comme un bunker, protégeant jalousement le déficit financier de l'Etat... Le n° 56, en face, construit par les mêmes architectes, abrite l'imprimerie de la Banque nationale. Descendre à gauche en empruntant l'escalier de la rue des Comédiens.

Tout le quartier a énormément souffert de la réalisation de la jonction et panse progressivement les plaies laissées par les démolitions et la taudification. Petit à petit les chancres disparaissent. En descendant on remarque tout de suite un immeuble à appartements flambant neuf. Auparavant un trou béant défigurait le quartier. En bas, prendre à droite la rue Saint-Laurent.

Presse socialiste

Le côté gauche de la rue fut, jusqu'en 1970, occupé entièrement par la presse socialiste. Le grand immeuble en briques abritait l'imprimerie du journal Le Peuple, tandis que les bureaux occupaient le bâtiment voisin. Triste ruine jusqu'il y a quelques années à peine, abandonnée par les responsables belges, ce chef-d'oeuvre d'architecture moderniste fut superbement restauré à l'initiative particulièrement heureuse de la région espagnole des Asturies. Les architectes Fernand Brunfaut et son fils Maxime (celui même qui termina la Gare centrale après le décès de Horta) ont réalisé ici un jeu savant de volumes, de lignes et de couleurs. La tour toute transparente, symbolisant la lumière socialiste éclairant le monde, est tenue en équilibre par un bloc rectangulaire dont le mur couvert de carreaux oranges contraste avec les grandes verrières munies de balustrades qui rappellent les parapets des paquebots. Prendre à gauche la rue des Sables.

Centre belge de la Bande Dessinée

Aux nos 20-22 les Anciens magasins Waucquez abritent désormais le Centre belge de la bande dessinée, appelé plus communément le Musée de la BD. L'architecte Victor Horta a rompu, dans cette façade, avec son style antérieur, qui avait tant choqué le public bien-pensant par son ornementation florale et plus encore en raison de l'utilisation de poutres métalliques visibles. En 1905 Horta se trouvait en effet de plus en plus confronté au fait que d'autres architectes imitaient ses inventions stylistiques, sans pour autant s'intéresser à ses innovations, bien plus importantes, sur le plan de la conception de l'espace intérieur. Pourtant, cette façade monumentale en pierre blanche de France, dévoile par touches délicates le génie de Horta. Ainsi, elle apparaît légèrement concave aussi bien sur le plan horizontal que vertical tandis que les rebords supérieurs des fenêtres dessinent une parabole élégante. La façade est percée de nombreuses bouches d'aération : air, lumière, espace, sont les mots-clefs du travail de Horta. Dans l'architecture du maître, les intérieurs priment toujours sur les façades: entrons! Pénétrer dans les Anciens Magasins jusque dans le grand hall. L'accès aux différents espaces au rez-de-chaussée est gratuit.

Le sens de l'espace et la clarté sont surprenants. Des colonnettes et des poutres en fer forgé forment une armature porteuse et remplacent les parois murales traditionnelles. L'espace entier en acquiert une transparence extrême qui n'est pas sans rappeler la cathédrale gothique. L'Art nouveau et le gothique ont beaucoup d'éléments en commun. La lumière entre abondamment par la grande verrière du toit, une constante chez Horta, sans être arrêtée par l'étage intermédiaire puisque le sol est constitué de dalles de verre. Dans l'espace situé à droite du lampadaire central, une petite exposition illustre l'éclosion de l'art nouveau à Bruxelles. En sortant, prendre à droite et descendre la rue des Sables qui se termine dans la rue du Marais. Tourner à gauche, puis suivre la première rue à droite, la rue du Persil, qui mène à la place des Martyrs. Faire face au monument imposant qui en marque le centre.

La place des Martyrs

L'ancienne place Saint-Michel, rebaptisée après la Révolution belge qui y enterra ses martyrs, est un bel exemple de l'architecture néo-classique de la fin du 18e siècle. Elle fut la toute première place de la capitale conçue selon un plan rigoureusement symétrique et cohérent. L'architecte de la Ville, Claude Fisco, en dressa les plans en 1774 dans un style qui, comme l'avait fait auparavant la Renaissance, puisa son inspiration dans l'antiquité classique. Les fouilles entreprises à partir de 1748 dans le Royaume de Naples qui permirent la mise à jour des villes de Pompéi et d'Herculanum, ensevelies en 79 de notre ère par une éruption du Vésuve, avaient eu un important retentissement dans tous les milieux artistiques d'Europe. S'avancer vers le petit côté sud.

Nous sommes loin, ici, du baroque joyeux et léger qu'offrira tout à l'heure la Grand-Place. La simplicité des lignes ainsi que la sobriété du décor forment un ensemble harmonieux. La partie centrale, en saillie, est accentuée par un fronton triangulaire. En-dessous de la corniche court une frise ornée de bucranes ou têtes de boeufs décharnées, un motif repris à la Rome antique. Les Romains sacrifiaient des boeufs et en clouaient la tête au mur du temple. Après quelque temps, seuls demeuraient les crânes qui devinrent ainsi un thème de décoration sculpturale. Quitter la place par la rue située à gauche de ce petit côté, la rue d'Argent, qui mène à la rue du Fossé aux Loups. Traverser et remonter cette dernière vers la gauche.

Radisson SAS

En face, l'ensemble comme primordial. Les futurs architectes apprenaient donc surtout à imiter monumental de l'ancienne Caisse d'épargne, aujourd'hui Fortis, est un bel exemple de l'éclectisme qui régnait au 19e siècle. Dans les écoles d'architecture, que ce soient les académies libérales ou les écoles Saint-Luc, catholiques, l'apprentissage des styles du passé était considéré ces styles : néo-roman, néo-gothique etc. Cette façade-ci est un exemple de style néo-renaissance. Traverser à nouveau et continuer à monter la rue du Fossé aux Loups en suivant le trottoir de gauche.

En face, l'hôtel Radisson SAS: ce dernier immeuble avant le coin de la rue Montagne aux Herbes Potagères, construit en 1990 par Michel Jaspers & Partner, prouve qu'après les décennies de fonctionnalisme froid, la couleur, l'asymétrie et la décoration sont à nouveau de mise. En raison de ses emprunts à l'architecture des années 1920, ce bâtiment pourrait être qualifié de néo-art-déco. Traverser à nouveau (décidément...) et continuer à monter par la rue de la Montagne aux Herbes Potagères, à droite.

L'immeuble EHSAL

En face, l'immeuble de l'EHSAL, une école supérieure de commerce, construit en 1983-87 par Alfons Hoppenbrouwers, est un excellent témoin des courants postmodernistes qui, au sein d'une structure rigide et symétrique, accueillent certains éléments décoratifs, souvent d'inspiration classique, dénués de tout caractère fonctionnel. Les fenêtres aménagées dans le toit répètent le rythme des arcades du rez-de-chaussée. Elles sont elles-mêmes surmontées de deux sculptures en bronze de Jean-Paul Laenen, représentant Athéna et Hermès. La rue de la Montagne aux Herbes Potagères mène à la rue de l'Ecuyer, face à l'entrée des Galeries Royales Saint-Hubert.

Les Galeries Royales Saint-Hubert

Ce fleuron de l'architecture et de l'urbanisme bruxellois a été doté par l'architecte Jean-Pierre Cluysenaer d'un décor néo-renaissance italienne. En flânant à travers les galeries, vous ne manquerez pas d'admirer la verrière reposant sur une charpente métallique qui constitue un exemple très précoce (1847) de ce type de passage largement imité ensuite à travers l'Europe. En sortant des Galeries, prendre en face, légèrement à droite, la rue de la Colline, piétonnière, qui mène à la Grand-Place.

La Grand-Place

Ironiquement on pourrait attribuer la beauté de cette place à l'armée de Louis XIV qui, en 1695, a bombardé Bruxelles, visant tout particulièrement la flèche de l'Hôtel de Ville. La reconstruction du centre de la ville basse, quasi entièrement détruit, fut menée rapidement et même assez économiquement, sauf en ce qui concerne la place centrale appelée à éblouir plus encore qu'auparavant. L'Hôtel de Ville, dont la tour et les murs extérieurs avaient résisté miraculeusement aux bombes, fut reconstruit dans le style gothique original. Pour la façade arrière l'on opta cependant pour un style plus "moderne": le classicisme. Autour de la place, les corporations et les métiers firent rebâtir leurs hôtels en suivant la mode baroque, dont les aspects exubérants furent ici et là quelque peu tempérés par des accents plus classiques. L'histoire de la Maison du Roi, face à l'Hôtel de Ville, se révèle plus compliquée. Le bâtiment, qui au 16e siècle avait reçu un décor renaissance, fut démoli entièrement en 1873 et remplacé par une construction néo-gothique due à l'architecte de la Ville Pierre-Victor Jamaer. Si les maisons bordant la place présentent en général un décor baroque, leur structure est souvent encore gothique. Ainsi, la ligne de faîte des toits se trouve perpendiculaire à l'alignement, ce qui témoigne d'une coutume médiévale. Au 18e siècle elle était plutôt parallèle au trottoir. Les façades des premières maisons de nos villes, souvent en bois, étaient surmontées d'un fronton triangulaire. Petit à petit, l'emploi de la pierre a poussé les bâtisseurs à adopter le pignon à redents, lequel eut tendance à s'arrondir jusqu'à l'éclosion du pignon baroque à volutes, souvent embelli par d'autres éléments décoratifs. La Grand-Place constitue la fin de cette promenade dédiée à l'architecture. 

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