Les trésors littéraires belges...

Librairies
Écrit par Rédaction BrusselsLife.be - 09 mai 2010, 00:00 (Mis à jour: 22 sept. 2022, 15:00)
Les trésors littéraires belges...
Pays du chocolat, de la frite, de la bière et des BDs, la Belgique est souvent réduite à ses quatre éléments, mais elle a tellement plus de choses à offrir. Nos monuments sont célèbres, notre chocolat populaire et nos bières très appréciées, mais il existe d'autres trésors, ils sont justes bien cachés. Notre petite nation nous offre, depuis des décennies, des bijoux littéraires écrits par des hommes et des femmes connus et des moins connus.

Les classiques

Hendrik Conscience (1812-1883), auteur du célèbre « Lion de Flandres », publié en 1838. Ce roman historique retrace le contexte et les évènements de la Bataille des Éperons d'Or. L'objectif d'Hendrik était d'imposer la Flandre comme la Venise du Nord, position qui a toujours suscité la convoitise de Philippe Le Bel, roi de France.

Un autre célébrissime classique belge est l'oeuvre de Charles de Coster (1827-1879), « Les Aventures glorieuses d'Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays des Flandres et ailleurs ». Cette oeuvre historique dépeint la vie de Till l'espiègle, personnage fictif et malicieux qui s'opposa au régime oppressif de Philippe II et devint le défenseur de la liberté.

Dans un autre registre, Michel de Ghelderode (1898-1962) est surtout reconnu pour avoir créé un univers fantastique et inquiétant, mais souvent macabre, grotesque et cruel comme le démontre son roman « Grand Macabre ».

Hugo Claus (1929-2008) offre un littéraire tout à fait différent. Ses oeuvres sont surtout des critiques du traditionalisme et du provincialisme de la société flamande, « Le Chagrin des Belges » est l'illustration parfaite de cette révolte écrite. De l'historique, au fantastique en passant par la critique, notre pays a aussi produit des écrivains qui avaient le flair pour le crime.

Dans le genre roman policier, nous retiendrons les contributions de Georges Simenon (1903-1989), grand écrivain belge qui est, entre autres, l'auteur des aventures du Commissaire Maigret et de Stanislas-André Steeman (1908-1970), père du roman « L'assassin habite au 21 ». Tous deux auront une carrière prolifique avec plus d'une cinquantaine de romans à leur nom et des adaptations sur petits et grands écrans.

Bien que les auteurs belges soient souvent récompensés, le Prix Nobel de littérature n'a été attribué à un Belge qu'une seule fois jusqu'à présent. Ce prix fut remis en 1911 à Maurice Maeterlinck(1862-1949). Poète belge francophone, Maurice est bien un de nos trésors nationaux les plus précieux.

Les contemporains

La plus célèbre écrivaine belge à l'étranger, Amélie Nothomb (1967) a écrit 18 romans qui ont déjà été traduits dans 37 langues. Amélie a beaucoup de fans, malheureusement son succès attire aussi les détracteurs qui l'accusent d'employer son talent comme argument de vente et qui la traitent d'excentrique. Sa notoriété est toujours grandissante, elle publie un roman par an, en moyenne, mais elle peut en écrire jusqu'à quatre pendant cette période.

Nicolas Ancion (1971), lors de la Foire du Livre, il se fait enfermer pendant 24 h, du 3 au 4 mars 2010 pour écrire un polar en direct. Ce roman qui prend pour décor la crise traversée par les magasins Carrefour en Belgique s'intitule « Une très petite surface ».

Une autre femme dans ce milieu très masculin, Marguerite Yourcenar (1903-1987) très connue pour son roman « L'oeuvre au noir ». Zénon Ligre, homme de la Renaissance, personnage du livre, est persécuté par l'Église pour son esprit et ses idées. Il se réfugie à Bruges sous un autre nom, mais il sera arrêté et jeté en prison où il se suicidera. Le message du livre est clairement humaniste comme dans la plupart de ses oeuvres, elle critique la situation de l'homme et sa condition dans la société.

Un autre auteur très critique est Thomas Gunzig (1970) qui écrit des fictions marquées par son humour cruel et noir, reflet d'une société très injuste et cruelle. Les Belges ont toujours été récompensés pour leurs oeuvres, mais ce n'est qu'en 1937, qu'un des nôtres reçoit pour la première fois le Prix Goncourt.

Charles Plisnier (1896-1952), écrivain de « Faux Passeport » est le premier Belge à avoir reçu ce prix, mais pas le dernier.

Le dernier récompensé est François Weyergans (1941) qui reçoit ce prix en 2005. Son oeuvre « Trois jours chez ma mère », est l'histoire d'un homme désemparé qui décide, le jour de ses cinquante ans, d'annuler tous ces rendez-vous afin d'essayer de savoir où il en est. Il voudrait changer de vie, de métier, de femme, de ville, et même d'époque ! L'histoire d'un pays, d'une société est retracée dans les pages de ces livres.

Indirectement, ces livres écrivent notre histoire, deviennent l'héritage d'une nation. La vie, parfois trop cruelle ou trop simple, ennuie, suffoque et il est parfois impossible de s'échapper, de s'enfuir. Alors, pourquoi ne pas créer son monde, d'écrire son histoire, pas la vraie, mais celle qu'on aurait aimé avoir. Et si vous n'avez pas la plume fine, il se peut que vous trouviez votre bonheur dans les pages d'un autre. Chaque nouvelle génération apporte son nouveau lot d'écrivain, plus talentueux les uns que les autres. Ils n'ont pas fini de faire couler de l'encre. Lara Ronayne Casimiro

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