Pour Lisbeth Gruwez, « la danse contemporaine ne saurait être séparée de la performance dans son sens large. » Égérie de Jan Fabre, qui composa avec elle l’extraordinaire solo Quando l'uomo principale è una donna, Lisbeth Gruwez a créé en 2007, avec le musicien et compositeur Maarten Van Cauwenberghe, la compagnie Voetvolk. Après un triptyque consacré au corps extatique, la danseuse-chorégraphe s’absente de scène pour la première fois, en réunissant cette fois-ci un chœur bouillonnant de dix interprètes, chamanes contemporaines d’un rituel en fusion, pimenté par les nappes électroniques de la musique de Maarten Van Cauwenberghe. Mais The Sea Within ne s’écarte pas de la ligne de débordement qu’elle a suivie jusqu’à présent, traquant la façon dont les émotions s’expriment à travers le corps, sans chercher à réfréner le chaos qu’elles peuvent susciter. Cette quête, traduite jusqu’ici par une focalisation sur l’individu, s’étend à présent à l’intelligence collective d’un « Nous » ; intelligence de muscles, d’organes et de peau.

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