Annabelle Guetatra & Etienne Pottier - 'Eldorado'

Nous nous réjouissons de démarrer cette nouvelle saison avec une exposition en duo à la Galerie DYS d’Annabelle Guetatra (dessins) et Etienne Pottier (céramiques), et inaugurée à l’occasion du Brussels Gallery Weekend. L'exposition aura lieu du 8 septembre au 9 octobre 2022. Vernissage le jeudi 8 septembre de 11h à 21h en présence des artistes. « Eldorado » est une exposition qui regroupera les dessins d’Annabelle Guetatra et les céramiques d’Etienne Pottier. L’idée derrière ce titre est celle d’un paradis apparent dont l’exploration révèle peu à peu les menaces et mène – peut-être – à la désillusion. En plus d’être un lieu porteur des espoirs et désirs du découvreur naïf, l’eldorado évoque aussi un lieu luxuriant à la faune et à la flore aussi extravagantes qu’inédites. Ce jeu des apparences trompeuses, la part d’ombre derrière la beauté et la multiplicité des lectures qui peuvent être faites d’une oeuvre, sont des thématiques que j’aime beaucoup développer à la galerie. Dans les dessins d’Annabelle Guetatra, les fonds vaporeux travaillés au pastel sec sont propices à cacher et à révéler des détails étranges, des histoires secondaires qui viennent troubler le récit des corps qui occupent l’avant plan. Son univers est à la fois impertinent et onirique, sensuel et étrange, sensible et puissant, gracieux et féroce. Cette série de travaux récents explore avec malice le désir qui s’immisce, qui rampe et qui anime les corps, malgré la nuit, dans un puissant jeu de clair-obscur. Certains dessins deviennent également sculpture puisqu’ils sont montés sur un système de charnière à la façon d’un retable, révélant ou cachant selon le désir de celui qui regarde. Etienne Pottier réalise des céramiques aux émaux virtuoses avec des compositions d’animaux entrelacés, reptiles en pleine lutte, gueule de chien ouverte ou perroquet aux prises avec un crocodile. La composition est très riche, le talent est démonstratif, la maîtrise évidente. Mais une attention plus poussée révèle une violence, un côté brut et décadent, de l’humour, aussi, dans cet excès, comme du Bernard Palissy sous stéroïdes.