Botero en Orient
11 déc. 2019 - 14 déc. 2019
Botero en Orient est une ode au corps et à ses rondeurs. Libéré du diktat de la norme filiforme imposée par le monde de la danse, ce corps se livre sans fard, bousculant le spectateur dans son rapport à l’opulence. La danse n’est plus confisquée par une certaine idée de la performance. La voilà essentiellement poétique, sensuelle, authentique.
L’œuvre du peintre Botero en filigrane, le spectacle convoque aussi Picasso par des éléments de scénographie cubiques qui accompagnent les interprètes. Et le voyage ne s’arrête pas là : il ouvre les portes de l’Orient jusqu’à la voix de la chanteuse marocaine Fatima Ezzahra Nadifi, et parcourt les mots sublimes de la poétesse et peintre libanaise Etel Adnan (To Be in a Time of War). Des mots troublants, à double tranchant. On les croit évoquer l’addiction aux aliments, alors qu’ils parlent de la guerre et du chaos.
Déroutant, confrontant, Botero rappelle que le temps passe, qu’il fait son office sur le corps des danseurs et de tout un chacun. À quoi bon lutter contre l’inéluctable, pourvu que demeure l’énergie créative. À 43 ans, Taoufiq Izeddiou accepte cette transformation corporelle. Mieux : il la revendique et la mue en source d’inspiration. « Vivez, dansez » semble-t-on nous souffler, puisqu’il en est encore temps.
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Théâtre National Wallonie-Bruxelles - 111 Boulevard Emile Jacqmain 1000
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L’œuvre du peintre Botero en filigrane, le spectacle convoque aussi Picasso par des éléments de scénographie cubiques qui accompagnent les interprètes. Et le voyage ne s’arrête pas là : il ouvre les portes de l’Orient jusqu’à la voix de la chanteuse marocaine Fatima Ezzahra Nadifi, et parcourt les mots sublimes de la poétesse et peintre libanaise Etel Adnan (To Be in a Time of War). Des mots troublants, à double tranchant. On les croit évoquer l’addiction aux aliments, alors qu’ils parlent de la guerre et du chaos.
Déroutant, confrontant, Botero rappelle que le temps passe, qu’il fait son office sur le corps des danseurs et de tout un chacun. À quoi bon lutter contre l’inéluctable, pourvu que demeure l’énergie créative. À 43 ans, Taoufiq Izeddiou accepte cette transformation corporelle. Mieux : il la revendique et la mue en source d’inspiration. « Vivez, dansez » semble-t-on nous souffler, puisqu’il en est encore temps.
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
111 Boulevard Emile Jacqmain 1000
Le récent et très épuré bâtiment du Théâtre National dispose de trois salles, certainement parmi les plus belles de Belgique, aux qualités techniques irréprochables. C’est un théâtre qui veut aller à la rencontre des artistes et du public tout comme des autres arts et des cultures d’ici et d’ailleurs. C’est un lieu où les idées se partagent et s’entrechoquent à foison. Orchestrée par Fabrice Murgia, la programmation allie théâtre et danse, pointures internationales et créations belges francophones tout en créant des ponts avec son homologue (et presque voisin) flamand, le KVS.
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