Mireille Roobaert - Denis Meyers
09 jul. 2022 - 27 aug. 2022
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Ces photos témoignages sont extraites de celles de l'installation immersive conçue par Denis Meyers dans le bâtiment Solvay avant sa démolition "Reme...
Cette exposition de photos-témoignages révèle à la fois le fruit d’une collaboration et d’une co-création entre Mireille Roobaert et Denis Meyers. C’est le dialogue imagé d’une photographe et d’un typographe.
Travail de mémoire vive, l’exposition fait le lien entre les mots graffés sur la pierre comme un cri éphémère, et le don de Mireille Roobaert pour les photographies d’architecture. Des 25.000 m² d’espoir et de spleen tagués par Denis en dix-huit mois sur les murs de l’ancien bâtiment Solvay destiné à être détruit, Mireille a conçu des anamorphoses, photos panoramiques prises à 360° et restituées à plat. Ces images sont ensuite devenues des œuvres monumentales, ou des light box rétro-éclairées, au cadre dessiné puis graffé par Denis, chacune en exemplaire unique.
La rencontre entre les univers graphiques de Mireille et Denis s’est d’abord produite sans leurs protagonistes. Un jour, la photographe a vu passer une annonce d’Arkadia offrant une visite officielle du bâtiment recouvert de phrases courtes sorties des tripes de l’artiste. Elle s’y est rendue par curiosité, sans s’attendre à se trouver à ce point bouleversée par les mots mis en formes, et par l’ampleur du projet répandu sous ses yeux. « C’est rare et précieux, de voir grand, chez les Belges. J’ai été saisie par la puissance et l’esthétique de cette réalisation. Par la manière dont la monochromie a fait corps avec l’âme du bâtiment Solvay. »
De cette révélation, Mireille a imaginé un projet : elle a proposé de réaliser un travail de mémoire, d’autant plus important que l’immeuble était destiné à être démoli. Elle était impressionnée par l’artiste, mais plus encore par ses réalisations. Talentueuse et obstinée, elle a obtenu un accès libre à l’espace, y est revenue 25 fois peut-être, y compris avec un drone. En quelques mois, elle a effectué plus de 3000 clichés des mots (maux) de Denis, pour en retenir finalement 400. En couleur et noir et blanc.