Marc Ysaye : ça rock'n roll au Théâtre de la Toison d'Or

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Écrit par Maxime de Kerchove - 15 mai 2019, 14:32 (Mis à jour: 09 mars 2022, 15:53)
Marc Ysaye : ça rock'n roll au Théâtre de la Toison d'Or
L'histoire du rock et du festival Woodstock ! Venez rocker en compagnie de Monsieur Classic 21, Marc Ysaye himself !

Au Théâtre de la Toison d’Or, Marc Ysaye nous reçoit dans son salon, ou presque, pour nous conter l’histoire du rock’n roll. Il nous étale sa culture, que dis-je, sa science, du rock et c’est aussi bon que de la confiture. Il nous explique comment ce style musical est devenu culte au fil des années au XXe siècle, dépassant les frontières de la musique, bouleversant médias, société et politiques...

Les pages d’Histoire choisies “du soir” sont celles du festival Woodstock, qui fête cette année ses 50 ans. Un événement musical majeur dans l’histoire américaine et dans celle du rock bien-sûr. Un festival qui s’est développé durant la période de contestation de la jeunesse américaine dans les années ‘60 - '70, face à la guerre du Vietnam, le racisme.. Et qui touchera le reste de la jeunesse occidentale et ce, bien avant l’ère des réseaux sociaux.

Comme l’écrivent nos confrères du Soir, ça fait du bien d’entendre les histoire de l’oncle Marc ! Une délicieuse nostalgie pour certains, une savoureuse découverte pour d’autres ! Le spectacle se jouait jusqu'au vendredi 17 mai au TTO. Pour ceux qui l'ont raté, le retour sur les planches se fera à la saison prochaine, du 26 décembre 2019 au 11 janvier 2020, avec les "Seventies" pour thème de spectacle !

Entretien avec l’une des voix mythiques de Classic 21.

Woodstock était-il un épisode immanquable à raconter dans votre cycle de conférences sur l’histoire du rock’n roll ? Pourquoi ce choix ?

J’ai choisi Woodstock à l’occasion des 50 ans du festival, avant tout. Il s’agit d’un événement unique à bien des égards : d’abord parce qu’il n’a eu lieu qu’une seule fois, et ne se reproduira plus. Ensuite parce que c’est un événement majeur d’une partie des années ‘70, où l’on a vu une jeunesse tourner le dos en bloc à ce qu’on leur avait proposé comme système. Cet événement est aussi singulier dans la mesure où 500 000 personnes sont venues, au lieu des 50 000 attendues. Sans compter les 250 000 qui ne sont jamais arrivés à cause des embouteillages…

C’est cette année les 50 ans du festival, quelles comparaisons peut-on établir entre le Woodstock d’antan, les festivals et notre jeunesse d’aujourd’hui ? Sommes-nous dans une nouvelle vague « peace and love » avec nos jeunes dans la rue pour défendre le climat ?

On n’est probablement plus dans le même mouvement « peace and love », mais on peut faire certains parallèles. Avec Woodstock, on était à la fin d’un cycle : c’était la fin des Trente Glorieuses. Et c’est la jeunesse qui a exigé du changement en contestant le système en place. Ce qui unifiait la jeunesse à l’époque, c’était la guerre du Vietnam. Aujourd’hui, tout le monde est uni, et majoritairement la jeunesse, pour enrayer le changement climatique.

Vous écrivez que le rock a diablement marqué le 20e siècle, au niveau musical bien-sûr mais également culturel et sociétal. Aujourd’hui, c’est plutôt le hip hop qui tient le gouvernail, qu’en pensez-vous ?

Vous avez tout à fait raison. Dans les 60 et encore 70, le rock a été quelque chose de très sulfureux et revendicatif. Le rock représentait vraiment un danger pour l’establishment. Aujourd’hui, le rock ne fait plus peur à personne. Et si l’on s’en tient uniquement aux ventes de disque, aujourd’hui le rock est un peu battu en brèche par le hip hop. Mais peut-être plus longtemps, qui sait ?

Ce cycle de conférences sur l’histoire du rock, d’où vous est venue l’idée ? En manque de scène depuis Machiavel ? 

L’idée n’est pas la mienne, mais celle du TTO. Nathalie Uffner et Albert Maizel m’ont proposé de créer ce spectacle. Je n’y croyais pas au départ, mais ils m’ont convaincu d’essayer. Et il se trouve qu’ils avaient raison. Ça a marché très fort dès la première saison puis ensuite avec la tournée. Alors non, je n’ai pas créé ce spectacle parce que j’étais en manque de scène, au contraire : je continue la scène avec Machiavel et je prépare actuellement un album solo. Ce n’était donc pas un manque à combler, mais un bonheur d’être près des gens tous les soirs, dans un endroit qui est devenu comme ma maison. Être en contact avec les gens, ça c’est un grand bonheur.

Quels groupes rock écoutez-vous ces derniers jours ? Des groupes à nous conseiller ?

Je vais décevoir beaucoup de gens, mais j’écoute de moins en moins de musique. Je peux tout de même vous conseiller deux groupes qui me plaisent énormément et que j’ai découvert dernièrement : Greta Van Fleet, qui sont pour moi les nouveaux Led Zeppelin, et Black Berry Smoke, un groupe américain formidable. Deux groupes sérieux, solides, qui représentent l’avenir du rock, c’est certain. Mais bon, mes goûts évoluent aussi au fil du temps. Comme disait Gainsbourg, « en prenant de l’âge, on finit par aimer des choses qu’on a toujours détesté ».


Crédits photos et sources : Théâtre de la Toison d’Or - Presse - TTO

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