Camiel Van Breedam, 7 x 6 (42) oeuvres

La sélection d’oeuvres de Camiel Van Breedam que montre la galerie Laurentin, couvre une période de près de 35 ans de travail et comprend, en plus des boîtes et des collages, plusieurs constructions dans l’espace libre. De cet ensemble il ressort un certain nombre de caractéristiques de l’oeuvre de Van Breedam. Par exemple, dans ses oeuvres Van Breedam accorde des nouvelles libertés aux objets, débris, résidus, reliques qu’il collecte et garde ‘consciencieusement’, les chérissant dans son atelier. Ces nouvelles libertés cherchent leur chemin dans beaucoup de directions, y compris et surtout dans les limites des boîtes qui offrent de l’intimité sans aucun sentiment de contrainte. De cette façon, les échanges de sensations qui y prennent place ne se réalisent pas dans un monde indéfini, mais dans la sécurité de rêves partagés et chargés d’émotions. Ainsi on peut s’interroger consciemment sur l’essence d’une couleur, sur la destination d’une ligne, sur le poids d’un (dés)équilibre. Le titre de l’oeuvre la plus ancienne “Après la bombe”, peut à juste titre paraître inquiétant, mais il illustre en même temps l’essence de sa recherche entre des valeurs extrêmes comme quiétude/agitation, destruction/construction, lointain/ proche, perdu/trouvé, … A l’opposé de la force destructive d’une arme de guerre, il confronte résolument son imagination explosive avec laquelle il crée des mondes merveilleux qui ne cessent de se réinventer. E. WILS