Dans les entrailles du métro de Bruxelles

Écrit par Frédéric Solvel - 23 sept. 2015, 00:00 (Mis à jour: 12 janv. 2022, 04:38)
Dans les entrailles du métro de Bruxelles
Le métro, c’est avant tout une histoire d’hommes et de femmes. Celles et ceux qui l’empruntent chaque jour grâce au travail de plusieurs équipes.

Techniciens, dispatcheurs, conducteurs : ils sont autant de pièces importantes au grand puzzle du métro bruxellois !

Entre les stations Delta et Parc, nous vous invitons à voyager dans les entrailles de la STIB. Derrière le poste de conduite d’un métro, dans les ateliers qui s’animent la nuit ou au dispatching qui ne dort jamais…

 

Les ateliers de Delta

Avec ses 32 voies, Delta est sans doute une des plus grandes gares de la région. Les métros viennent s’y refaire une beauté et une santé chaque nuit. Pendant qu’une rame s’offre un passage au carwash, une autre s’annonce… Pour des raisons évidentes de sécurité, le troisième rail qui alimente le métro en électricité s’arrête à l’entrée de l’atelier. A charge au conducteur de se présenter à une vitesse de 12,5 km/h et de compter en suite sur l’inertie pour finir sa course à destination. Dans la remise voisine, des rames restent en alerte, prêtes à palier à d’éventuels problèmes…

 

 

Les rames passent régulièrement par les ateliers techniques de Delta : tous les 17.000 kilomètres pour un entretien préventif et à intervalles réguliers pour des visites spécifiques. Les pneus des métros, des bandes d’acier, doivent être vérifiés tous les 40.000 kilomètres. Leur profil sera corrigé six fois avant de procéder à leur remplacement.

Et pendant que les véhicules commerciaux sont bichonnés, le réseau est lui aussi soigné aux petits oignons. Privés d’électricité pour permettre un travail en toute sécurité, les véhicules de services roulent au diesel. Et parmi ce charroi varié, on retrouve un train aspirateur qui sort toutes les semaines pour aspirer le ballast !

Deux étages plus bas, nous sommes dans l’antre des bogies. Ces chariots situés sous les véhicules et auxquels sont fixés les roues font l’objet de toutes les attentions. Plus bas encore, la ligne 5 continue vers Hermann-Debroux…

 

L’école de Delta

Les 280 conducteurs du métro bruxellois sont tous passés par le centre de formation installé lui aussi à Delta. Derrière ses airs de zwanzeur, Pieter Cooreman, le maître des lieux, est ferme : « Nos usagers remettent leur vie entre les mains de nos chauffeurs. Et une rame de métro pleine, ce sont 900 personnes qui nous font confiance. Nous devons avant tout penser à la sécurité ! ».

Freiner un métro

La vitesse du métro est dans la plupart du temps limitée à 60 km/h. Quand il s’agit de freiner, le conducteur peut compter sur trois possibilités. La première est un frein éléctro-magnétique, la deuxième est un frein mécanique comme on le connait sur nos voitures et la dernière est le patin qui vient frotter sur les rails. Pour un freinage d’urgence, les trois sont combinés…

 

Pieter Cooreman forme les futurs conducteurs en 50 jours ouvrables. La formation est rythmée par deux examens éliminatoires et une évaluation finale de trois jours. Entre des heures de théorie, de simulateur, d’atelier et de conduite, les candidats sont drillés ! « Quand tout va bien, le métro c’est juste une manette de gaz. Quand cela se complique, nos conducteurs doivent être capables de détecter le problème, de le gérer et d’amener la rame à la station suivante. »

 

 

En plus des conducteurs, le centre de Delta forme également aux autres métiers du métro : agents de sécurité et de vente, techniciens et dispatcheurs.

 

Dispatching

Derrière une porte, et un sas de sécurité, de la station Parc se cache le dispatching. Les anges gardiens du réseau y travaillent 24 heures sur 24, 365 jours par an. Derrière leur forêt d’écran, ils gèrent et surveillent la circulation. Aux heures de pointes, ce sont 55 trains qui circulent. La nuit, ils veillent sur les chantiers. En moyenne, ce sont une cinquantaine de chantiers qui s’animent entre 1 heure et 5 heures du matin dans le sous-sol bruxellois.

 

 

Ici, chaque rame est représentée par un triangle bleu, chaque station est identifiée par un numéro. Erasme, par exemple, est plus connue dans ce bocal comme la station 64. Simple, facile, rapide et sans équivoque linguistique !

Et dans les entrailles, quelques fantômes traînent. Cathédrale à Louise, station fantôme, bouts de tunnels… Légendes stibiennes ou réalité bruxelloise, la réponse est dans le camp de Bruxelles Mobilité qui est le propriétaire des infrastructures…

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