Arts 20+0 Priscilla Beccari et Gérard Meurant
16 sept. 2020 - 25 oct. 2020
Par le biais des Monographies ARTS+, le Centre culturel Wolubilis invite chaque année 2 artistes à faire dialoguer leurs démarches aux cimaises de La Médiatine. Pour l’édition 2020, Priscilla Beccari et Gérard Meurant ont été sélectionnés pour la per...
-
La Médiatine - 1 Allée Pierre Levie 1200
-
Par le biais des Monographies ARTS+, le Centre culturel Wolubilis invite chaque année deux artistes plasticiens de la Fédération Wallonie-Bruxelles à faire dialoguer ou se confronter leurs démarches aux cimaises de La Médiatine. À cette occasion, deux catalogues sont édités, enrichissant la collection de référence d’une cinquantaine d’ouvrages sur les multiples formes d’expression plastique en Belgique. Pour l’édition 2020, Priscilla Beccari et Gérard Meurant ont été sélectionnés pour la pertinence de leur propos et l’originalité de l’utilisation de leurs media, participant de la sorte au statut d’un art on ne peut plus actuel.
Priscilla Beccari s’empare du dessin, de la vidéo, de la photographie et de l’installation avec grâce et finesse. Son univers bascule entre mise en scène du quotidien et vision onirique de celui-ci, une dualité créant un sentiment de mal-être et d’apparente fragilité. On oscille entre surréalisme et fantasme. Son trait acerbe nourri le sentiment de solitude voire d’isolement que l’on ressent face à ses dessins. Les corps qu’elle désarticule, décompose et recompose en leur greffant des objets deviennent de véritables manifestes de la condition humaine, propagande d’un monde désenchanté teinté d’ironie. L’œuvre de Priscilla Beccari fascine autant qu’elle intrigue.
Ce qui captive dans l’œuvre de Gérard Meurant c’est sa démarche radicale de dématérialisation de l’objet par fractures, saturation et distorsion dans le but de générer un visuel-sculptural transcendant les limites de l’espace qui l’entoure. Ces abstractions pures qui s’offrent à nous semblent être des accidents du hasard abandonnés à la contemplation. Mais derrière ces mutations se cachent des séquences infinies, une densité plastique et un mécanisme sensible sans cesse renouvelé qui interrogent le statut même de l’objet. Une transgression de la matière qui se soumet à la digitalisation d’une réalité altérable à l’infini.