Exposition d'art contemporain Terre promise

L’église romane Saint-Pierre de Xhignesse, datant du XIème siècle, est classée au patrimoine exceptionnel de Wallonie. L’unité préservée de l’architecture et du site qui l‘entoure, le soin apporté à l’ornementation extérieure du chœur confèrent à cet édifice roman un charme et un caractère particuliers. Cet été, une exposition d’art contemporain Le voyage à Xhignesse a pour destination la Terre promise. Par des peintures, dessins, sculptures, installations ou céramiques, neuf artistes revisitent cette thématique à la fois solidement ancrée dans des références historiques séculaires mais en même temps incroyablement ouverte et intemporelle. La Terre promise renvoie à la notion de pays, d’identité mais également aujourd’hui à de nouvelles utopies liées à l’environnement, la nature ou la manière d’habiter le monde. Zeli Bauwens soulève les questions de l’équilibre environnemental, de l’empreinte écologique afin de conscientiser chacun pour que la Terre promise ne devienne pas une terre compromise. A travers les souvenirs de ses balades, Celeste Castelot crée un monde imaginé, un univers imaginaire qui pourrait exister… Aymeraude du Couëdic dénonce une société axée sur le contrôle qui tend à uniformiser les individus, tous assujettis aux exigences d’un regard normalisé. La Terre promise devient orwellienne… Dans sa sculpture De chair et de sang en trois éléments créés pour l’exposition, Agathe Dupérou s’est inspirée d’une statue de Xhignesse disparue appelée Sainte-Anne trinitaire parce qu’elle représente la mère de la Vierge Marie qui porte sa fille qui tient elle-même Jésus. Directement inspiré par les paysages de Xhignesse et l’architecture de l’église, Dimitri Fagnoul évoque par le dessin et la peinture des réalités indicibles. L’histoire et le parcours familial de Tamar Kasparian, sont discrètement présents en filigrane dans ses œuvres évoquant la nature, le minéral et le végétal. La quête d’Elisia Poelman est contemplative. Réalisée dans l’église elle-même, son œuvre dialogue avec le lieu et livre des « impressions » des paysages et de la vie dans la nature environnante. Favorisant les matières naturelles (terre, pigments, matière végétale…), le tableau relief de Louise Van Reeth veut s’inscrire dans un réel tangible. Valérie Vogt présente un manteau marial, symbole iconographique depuis le Moyen-Age de protection.