Ghurba

Deux inconnus ont débarqué dans ce pays à plusieurs années d'intervalle. Ils ont vu des parties du monde qui ont laissé une trace dans leurs imaginaires. Ils se sont rencontrés pour la première fois à l'occasion de cette exposition collaborative et ont voulu en savoir plus l'un sur l'autre. C'est alors qu'ils ont réalisé qu'ils devaient revenir aux racines, à leur langue maternelle. Les masques tombés. Certaines identités sont glorifiées, d'autres sont ignorées, d'autres encore sont détestées. Certaines sont mises en avant, paradant à la lumière de la validation sociale, d'autres se cachent dans l'ombre, en conflit ou ne réalisant même pas leur propre existence. Ils sont isolés, bannis de la norme et de cette façon aliénés, étiquetés, stigmatisés... : GHURBA. Pendant un mois, Mirra et Fareed ont collaboré en ne s'adressant l'un à l'autre que dans leur langue maternelle : en arabe et en bouriate. Dans cette exposition, vous verrez le résultat de ce processus, où les artistes vous invitent à vous rapprocher. Approchez-vous des collections de vieux souvenirs et de nouveaux souvenirs qu'ils ont créés ensemble. Découvrez comment deux personnes peuvent construire une relation authentique, un nouveau langage et une sous-culture interpersonnelle en communiquant par l'art. Il s'agit d'une tentative d'atteindre un niveau radical de construction de la communauté, non seulement par les mots mais aussi par l'action. Nous considérons la communauté à travers le prisme de l'identité, que nous décortiquons en trois aspects interconnectés : physique, psychologique et social. Une plongée en profondeur pour découvrir l'histoire de chacun, trouver un terrain d'entente, célébrer la différence et accueillir l'incompréhensible. "Ce ne sont pas des oiseaux maléfiques. Ils essaient juste de trouver leur chemin et de le faire aussi bien qu'ils le peuvent." Peut-on donner une chance aux corbeaux ? Vous ne pensez pas que les corbeaux sont victimes d'une erreur d'identité et de superstition ? Sont-ils un symbole de la mort ou sont-ils juste des oiseaux ? … Réfléchissons-y et laissons-les tranquille.