Traces

Dans son nouveau spectacle, TRACES, Wim Vandekeybus revient sur ses traces. Il revient sur les intuitions qui ont donné naissance à sa recherche. Sur le drame des passions et des instincts. Sur le jeu des énergies et des intensités. Les fables ont été au cœur des spectacles de ces dernières années. Des récits mettant en scène la civilisation et la culture. Les communautés et les conflits. Les paroles et les lois. Dans TRACES, Vandekeybus revient au corps, à la réaction instinctive, à l’instant présent, à la catastrophe imaginaire, à l’énergie immédiate qui dictaient le rythme cardiaque de ses premiers spectacles. Loin de tout romantisme et sans nostalgie, vers des temps héroïques. En tenant compte de la réalité contemporaine, complexe, chaotique et contingente du corps. La redécouverte d’une vitalité à la fois puissante et vulnérable dans un monde d’urgences technologiques et écologiques. Que reste-t-il de la nature dans l’homme ? Que lui reste-t-il d’animal ? TRACES ne parle pas du monde extérieur, de la culture développée par l’homme. C’est l’exploration des traces de la nature que le corps a oubliées. Dans les moments de risque et de danger, la décision intuitive de survivre. TRACES, c’est l’évasion du labyrinthe de pierre que sont la ville et la civilisation. Dans la nature écrasante de Roumanie, là où subsistent les dernières forêts vierges d’Europe, Vandekeybus cherche des traces plus anciennes que l’homme et sa mémoire. Il cherche « l’histoire intérieure », l’histoire qui se déploie en amont ou en aval du langage et qui ne peut être racontée que par les impulsions de la danse et de la musique.